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 qui a dit que ressasser le passé était mauvais ? ft. Elena.

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B. Louanne Rosemont

B. Louanne Rosemont
    FONDATRICE ♣ rock you like a hurricane

Messages : 142
Date d'inscription : 10/08/2010

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qui a dit que ressasser le passé était mauvais ? ft. Elena.  _
MessageSujet: qui a dit que ressasser le passé était mauvais ? ft. Elena.    qui a dit que ressasser le passé était mauvais ? ft. Elena.  Icon_minitimeDim 15 Aoû - 17:29

qui a dit que ressasser le passé était mauvais ? ft. Elena.  407840elena qui a dit que ressasser le passé était mauvais ? ft. Elena.  212295dianna
Elena & Isadora

© candies-world - Psychozee



    Qui a dit que de ressasser le passé était mauvais ?

    Le ciel étoilé et la lune avait laissé place à un beau et lumineux soleil qui se levait doucement. J'entrouvris mes yeux pour jeter un coup d'œil à mon réveil et les refermèrent aussitôt. J'avais fait un drôle de rêve, voir même effrayant. Louanne me poursuivait, un couteau doté d'une lame généreuse en main. D'un coup vif, j'ouvris les rideaux mauves de ma chambre pour que quelques rayons lumineux puissent l'éclairer. Je regardai à travers la fenêtre, je pouvais apercevoir Gabriel qui jouait des notes sur le banc du jardin. Je ne pouvais cesser de l'écouter tous les matins, cet homme me hantait, espionnait tout mes faits et gestes. Un drôle de bruit rompit toute activité : mon ventre gargouillait. D'un pas élancé, je descendis les marches de l'escalier et me rendit dans la cuisine qui dégageait une délicieuse odeur de chocolat chaud et de pain grillé. J'en avait presque l'eau à la bouche ! Après avoir pris mon petit déjeuner qui fut au passage très bon, je pris la brosse qui se situait dans la salle de bain et me coiffa rapidement sans prendre le temps de me maquiller - je n'aimais vraiment pas ça et je n'étais pas d'humeur à charmer qui que ce soit. J'enfilai un short en jean ainsi qu'une chemisette bouffante blanche et des ballerines que j'avais acheté la semaine dernière au marché du coin pour presque rien. Que j'aimais ma nouvelle vie ! Je ne me souciais de rien, je ne travaillais pas à plein temps et les paysages étaient fabuleux. Alaséa est ma nouvelle maison, mon nouveau domaine.


    Soudainement, j'entendis une voix masculine particulièrement douce. « Isa, tu peux venir dans le jardin, s'il te plaît ? J'ai quelque chose à te dire » Un homme d'une vingtaine d'années était tranquillement assis sur l'herbe verdoyante et en aracha quelques brins pour s'occuper. Cette silhouette n'était autre que Gabriel, mon meilleur ami d'enfance qui ne l'est plus à présent. Il m'a trahi et elle ne veut pas y repenser. Derrière la fenêtre, je scrutais ses faits et gestes tout en grignotant un petit paquet de chips. « Alors, tu viens ou merde ? » Il est ridicule, je n'avais aucunement l'envie de lui parler, cela ne m'était vraiment pas venue à l'idée. Je sentais la précense de quelqu'un derrière moi, Louanne ; ma soeur ou devrais-je dire cellequejedétesteàunpoint. Je me retourna brutalement en lui affichant un large sourire, signe de moquerie. « T'es tellement chiant Gabriel. J'arrive ! Tu vas pas mourir quand même » J'ouvris légèrement la porte de la maison juste assez pour que je puisse m'y faufiler et m'assoit sur un des nombreux rochers du jardin. Gabriel était en face de moi, ayant un grand sourire qui laissait apparaître ses dents blanchâtres. Ses yeux bleus azur étaient si beaux qu'on pouvait s'y noyer à l'intérieur. L'homme au physique parfait. « Qu'est-ce que tu me veux ? Fais vite, je n'ai pas que ça à faire et j'ai le mé ... » Il me coupa brusquement la parole, il a toujours été doué pour faire taire les gens. « En me réveillant, j'ai repensé à ce que j'avais fait, tu sais avec Louanne. Je m'en veux encore terriblement de t'avoir fait du mal. Tu connais bien ta soeur, elle fait tomber à la renverse tout les mecs qu'elle croise, même moi j'ai succombé à son charme. Pardonne moi, s'il te plaît. »


    Mais pour qui se prenait-il ? Il croyait sûrement qu'avec son sourire ravageur, que si son regard réflétait la tristesse pouvait le pardonner ? Rouge colère. Ce que pouvait laissait paraître mon visage. « Tu veux savoir Gabriel ? Tu peux mettre à la corbeille tes plates excuses, elles sont totalement inutiles à mon égard. T'es tellement nul, je ne même pas si elles sont sincères. J'ai besoin de temps, même après deux ans. Et d'abord, pourquoi nous as-tu suivi ? Tu savais bien que je n'allais pas te pardonner d'un simple claquement de doigts, je t'avais pourtant mit en garde. Je suis pas ta mère, ni ta copine mais une personne qui veut ton bonheur. Ce sera très difficille de te pardonner et je pense que tu en ait conscient, Gabriel. » On aurait juré entendre un vieux couple qui se disputait. Il le savait que je ressentais un peu plus que de l'amitié envers lui, mais il l'a compris bien trop tard. Il s'en veux, mais moi dans tout ça ? Je suis qui, quoi. Je ne sais plus, je suis réellement perdue, traumatisée. Peut-être que je m'en fais tout une salade, mais je suis comme cela ; je prends tout ceux qu'on me dit au premier degrés. Mon principal défaut. Je me levai subitement mais Gabriel me coupa dans ma lancée, il me pris le bras et je me débattai pour le sortir de sa main enjôleuse. « Mais, Mais ... Isa, écoute-moi. » Je n'avais plus rien à lui dire, à lui avouer ... juste lui demander de se taire et de me laisser tranquille. Que conter à présent ? « Lâches moi merde ! Retourne gratter à ta guitare et laisse moi en paix » lui hurlais-je dans l'oreille. Qu'il pouvait être collant parfois !


    « Je vais au lac ». Mon sac à l'épaule, clefs en main, je pouvais aller me balader tranquillement sans me soucier des deux ... je ne saurais même pas les qualifier tant ils me dégoûtent avec leurs beaux airs.
    Il n'y avait presque personne dans la rue principale des Leroy, pour un Dimanche c'était plutôt étrange, je dois l'avouer. Je n'ai remarqué qu'une vieille dame que je connaissais très bien avec un panier de fruits. « Bonjour Madame Oseil ! » en lui affichant un joli sourire qu'elle me rendit aussitôt. Je l'aimais beaucoup cette femme bien qu'elle est atteinte d'une maladie grave mais je n'ai aucun souvenir du nom qu'elle porte.
    Après vingt longues minutes de marche, j'atteignais enfin ce fichu lac. Celui où beaucoup de choses s'y sont produites y compris ma rencontre avec Elena NGuyenne ...



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Elena L. NGuyenne

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Date d'inscription : 02/08/2010

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qui a dit que ressasser le passé était mauvais ? ft. Elena.  _
MessageSujet: Re: qui a dit que ressasser le passé était mauvais ? ft. Elena.    qui a dit que ressasser le passé était mauvais ? ft. Elena.  Icon_minitimeLun 16 Aoû - 16:06

    La nuit avait «été très longue. Tout le monde fut enfin couché vers 1h du matin et ce n’était qu’à ce moment-là que j’avais enfin pu faire le mur pour rejoindre Matthieu au Lac. Enfin seule. Seule avec mon amour interdit. Nous avions pris cette habitude du lac depuis 1 mois environ maintenant. Et j’adorais ça ! Je suis rentrée vers 4h du matin. Matthieu et moi profitions au maximum de ces moments, car ils étaient plutôt rares. Cette stupide « guerre »… Personne n’imaginait qu’une NGuyenne et qu’un Leroy puissent se fréquenter. Surtout moi, j’avais toujours été la petite fille parfaite. Un peu trop parfaite à mon goût même, je n’étais pas vraiment moi-même. Mais voilà quelques mois à présent, j’avais décidé d’être différente. Différente de ma famille stéréotypée « Je hais tout ce qui approche de près ou de loin au mot Leroy ! » Non merci très peu pour moi… J’avais rencontré Matthieu et on ne s’était plus quitté. Oh bien sûr il y avait quelques fuites et des punitions exemplaires s’en été ensuivi pour nous deux, mais nous n’avions pas lâché prise. Et nous voilà donc partie ensemble pour des virées nocturnes deux fois par semaine.


    Ce matin le réveil avait été très dure et en baillant de tout mon saoule que j’avais rejoint le reste de ma famille dans la cuisine. Lola me sauta aussitôt dans les bras. Que ferait-elle sans son éternel câlin du matin ? Lorsqu’elle eut relâché son étreinte, je me dirigeai vers mon frère pour l’embrasser. A mon père je ne fis qu’un vague hochement de tête accompagné d’un bonjour qui pour tout dire ressemblait plus à un grognement. J’avais une attitude plutôt froide à son égard depuis qu’il m’avait interdit de voir Matt. M’asseyant en Yann et Lola je laissai un silence s’installer. Je n’aimais pas les conflits et cette situation me gênait tout autant que lui mais j’avais la mauvaise manie d’être rancunière. Me hâtant de finir de manger, je laissai mes pensées vagabonder vers la soirée précédente. Aussi n’entendis-je pas quand Yann me proposa de venir avec eux aux vignes. Toussotant il me fit redescendre sur terre. Le regardant je dis
    « Oh… Euh… Excuse-moi, j’étais dans la lune. Tu disais ? »

    Levant les yeux au ciel, il répéta sa question
    « Tu veux venir faire un tour aux vignes avec nous ? Comme nous le faisions avec Mam… »

    Sachant très bien ce qu’il allait dire, je ne le laissai pas terminer sa phrase. Elle était bien trop douloureuse à mes oreilles. Le sujet de maman avait tendance à me faire fuir et Yann le savait très bien ! Et puis une ballade en famille n’était pas vraiment ce qu’il me fallait en ce moment. L’interrompant je répondis précipitamment
    « EUH…NON ! Je veux dire non merci… Allez-y tous les trois, j’ai d’autre chose de prévu pour ma part… »

    Cette dernière affirmation étant totalement fausse j’espérai que l’interrogatoire s’en tiendrait là. Malheureusement mon père ne semblait pas du même avis car il enchaîna.
    « Et quelle est cette autre chose ? Tu ne comptes pas voir l’autre abruti j’espère ? Elena, c’est pour ton bien que je te dis ça ! Il n’est pas bon pour toi, pour nous… Nous nous t’aimons vraiment ma chérie… »

    Les paroles de Yann sur maman m’avaient déjà légèrement agacé mais là c’était le pompon ! Bien énervé maintenant je lui répondis sèchement le regard noir
    « Cette autre chose ne te regarde pas ! Mais pour éviter que tu me suives sache que je vais parc, et cela pour être SEULE !... »

    J’avais presque crié ce dernier mot. Voyant qu’il allait répliquer, je ne lui en laissai pas le temps en ajoutant
    « …Je t’en donnerai moi de mon bien ! Car vois-tu cet abruti comme tu dis, il ne m’oblige pas à faire de stupide choix ou à être ce que je ne suis pas Lui ! Quant au fait que tu m’aime il y a certaine fois où j’en doute fort, tout comme le fait que Matthieu soit mauvais pour moi. Il est surtout mauvais pour ton image ! »

    Ayant vidé mon sac, je me levai brusquement de table. Yann et Lola qui n’avait pas bronché sursautèrent. Je n’y prétai pas attention trop énervé, et montai rapidement dans ma chambre. Une fois la-haut je me douchais prestement, puis enfilais une légère robe d’été. J’étais en train de prendre un petit sac lorsque ma petite sœur entra tout doucement. De sa voix douce elle me demanda
    « Ca va El’ ?? Tu es pas toute triste ? »

    Lola était vraiment mignonne comme petite sœur, toujours à s’inquiéter des autres avant elle-même. C’est donc avec un sourire chaleureux que je lui répondis
    « Oui, ça va merci la puce. Non, ça va mieux maintenant, tu es adorable. Tu verras plus grande comme c’est compliqué les garçons ! »

    Nous rigolâmes toutes les deux puis j’ajoutai
    « Je suis au parc si Yann te le demande d’accord ? Et j’irai peut-être voir Isa aussi, ok ?! »

    Après qu’elle eut acquiescé et fait un dernier câlin, je sortis de la pièce. Courant presque dans la maison pour ne croiser personne, j’atteignis enfin la porte d’entrée.


    Une fois dehors, dans la rue je me sentie plus légère, plus libre… Dans un moment pareil je n’avais envie que de trois personnes ; Matt mais il devait surement être chez lui, Maman mais le cimetière était trop loin et enfin Isadora. J’optais pour cette dernière. Je passerai par le parc d’abord au cas où papa aurait décidé de me suivre puis j’irai voir chez mon amie. Le parc était l’endroit de notre première rencontre avec Isa et depuis nous ne nous étions plus quittés. Mes pas m’avaient porté plus vite que prévu car j’arrivais justement devant les hautes portes du seul Parc d’Alaséa. Un peu plus loin devant moi il me sembla discerner une silhouette familière. Ces longs cheveux, cette carrure toute fine et légère… Courant pour la rattraper, j’hurlai
    « Isa ! Isadora attend moi ! »

    Mon intuition ne m’avait pas trompé. Lorsque la personne se retourna, il s’agissait bien de ma meilleure amie. Me rapprochant d’elle je la serrai dans mes bras, geste inhabituel de ma part. La relâchant je dis
    « Je pensais justement à toi ! Comment vas –tu ? »

    J’allais enfin pouvoir sortir de l’univers NGuyenne et parler à une vraie amie.
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